Réduction de la biodégradabilité des produits
L’ensemble des matériaux présentent en général des assemblages complexes de matières premières (ex: plastifiants, diluants, stabilisants, tensio-actifs…).
L’assemblage de ces molécules permettant d’obtenir des produits finis stables dans le temps.
Néanmoins, lors de leur utilisation, les clients constatent parfois des développements de micro-organismes, dont les moisissures sur ces produits. C’est le cas particulièrement dans les régions humides et chaudes (zone tropicale) mais aussi sous nos latitudes.
Les développements des micro-organismes sur les matériaux ont deux conséquences, à savoir une dégradation visuelle, avec l’apparition de taches colorées dégradant l’image de tenue des produits, mais aussi des dégradations mécaniques et donc une usure prématurée du produit.
Pour limiter ces développements microbiens, il est possible d’intégrer des fongicides. Néanmoins, il apparaît important de travailler avec des matières premières les moins comestibles possibles (les moins utilisées comme nutriments par les moisissures). La combinaison fongicides – matières premières peu comestibles permettant d’obtenir les meilleurs résultats quand à la tenue des matériaux finaux.
Un client a constaté le développement de moisissures sur ses matériaux (tissus techniques) posés dans le Sud-Est asiatique. CONIDIA l’a donc accompagné avec une étude en plusieurs phases dont le but était de déterminer la combinaison de matières premières la plus résistante à la croissance de moisissures.
Dans un premier temps, notre laboratoire a isolé et identifié les souches de moisissures responsables des dégradations. La conservation de ces souches dans notre souchothèque permet d’avoir un mix microbien spécifique au client parfaitement adapté à sa problématique et l’écosystème dans lequel son produit évolue.
Lors de cette première étape, ces remises en culture et identifications ont permis de détecter la présence de 8 souches de moisissures différentes contaminant le produit.
Dans un second temps, il fallait tester les interactions entre les souches de moisissures et les différentes matières premières entrant dans la composition du tissu technique (plus de 10 au total).
Pour cela, CONIDIA a utilisé un outil innovant interne d’analyses d’images appelé CONID’EYE. Cet outil combiné au savoir-faire de CONIDIA a permis de tester chaque souche isolée avec chaque matière première soit plus de 80 combinaisons.
La méthode a permis d’avoir des résultats en mois d’un mois en identifiant deux types de matières premières à risque sur la douzaine entrant dans la composition de ce tissu technique.
Le client a ensuite décidé de compléter le travail avec une étude sur un screening d’efficacité des fongicides (molécules actives contre les moisissures) utilisables dans ces matériaux. Le marché des biocides étant très concurrentiel, CONIDIA apporte son expertise indépendante pour comparer l’efficacité des solutions en une seule phase d’étude. L’avantage de la méthode est double avec un gain de temps sur le choix des biocides mais aussi des économies liées à la diminution du nombre d’éprouvettes témoins (échantillons) à réaliser par le client. Cette méthode permet en 2 à 4 semaines d’avoir des résultats complets et de sélectionner les deux références les plus efficaces.
Au final, notre client a pu modifier la composition de son produit technique avec les matières premières moins comestibles et le fongicide le plus efficace et diminuer de manière significative la biodégradabilité du produit final.
Depuis notre intervention, l’amélioration de la qualité du produit a permis à notre client d’augmenter ses parts de marchés de 15%.
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