Détérioration de produits lors du transport
Le transport sur de longues périodes de produits d’outre-mer engendre le possible développement de moisissures sur ceux-ci en particulier lors du transport en bateau.
Durant de nombreuses années, certains produits sensibles (à base de cuir ou assimilés) ont pu être protégés par des substances comme le fumarate de diméthyle.
Cette molécule présente une activité antifongique et est employée, en particulier dans les pays du sud-est asiatique, pour la conservation des semences, des textiles et de mobiliers, principalement lors des opérations de stockage et de transport.
Cette utilisation du fumarate de diméthyle à des fins antifongiques est interdite pour les articles produits dans l’Union européenne et limitée pour les articles d’une provenance hors Union européenne (concentration du fumarate de diméthyle inférieure ou égale à 0,1 mg/kg). Dans les années 2000, des cas d’hypersensibilisation ont surgi suite à des contacts directs entre la peau et les produits (chaussures et ameublement) contenant du fumarate de diméthyle.
Ces problématiques ont été très médiatisées et ont mis en avant le côté « toxique » des produits conservés avec du fumarate de diméthyle. L’image a donc été très négative pour les producteurs mais surtout pour les revendeurs de ces produits. Ces mises en avant ont tout de suite contribué à faire diminuer les concentrations de fumarate de diméthyle dans les produits importés pour arriver aux concentrations qui respectent la réglementation européenne (inférieure ou égale à 0,1 mg/kg).
Le fait de diminuer la concentration du produit conservateur dans les objets a conduit invariablement à l’augmentation du développement des moisissures pendant le transport.
Pour palier à cet inconvénient, un client a décidé de mettre en place des actions de mesures sur les lieux de production pour déployer des solutions préventives.
Ces actions ayant pour but de diminuer les sources de contamination par les moisissures en particulier dans les usines. Il faut noter que cette approche est très complémentaire de la diminution de l’utilisation de produits de conservation.
Le client bien que possédant une équipe de R&D interne a souhaité faire appel à CONIDIA pour ses connaissances sur les interactions entre moisissures et matériaux.
Pour travailler au plus près des besoins du client, la première partie du travail a consisté à isoler et à identifier des souches de moisissures directement sur ses produits contaminés. De ce fait, nous allions ensuite pouvoir mettre en place des tests avec des souches qui sont spécifiques au client et à ses produits.
La suite des travaux a consisté à tester le produit du client dans des conditions extrêmes (= très favorables au développement fongique).
Trois séries de tests sur au minimum 21 jours chacun ont été entrepris sur les produits finis et les matières premières pour suivre leur sensibilité aux moisissures. Ces tests ont permis de déterminer à partir de quelle concentration de spores de moisissures dans le produit, le risque de développer des contaminations était présent.
Ces travaux de laboratoire ont été complétés par un audit réalisé par Mr Vacher, docteur en microbiologie et directeur de CONIDIA, sur le site de production du client en Chine. Grâce à la réalisation de prélèvements analysés au laboratoire, les points critiques de la fabrication du produit ont pu être identifiés.
Tous ces tests ont été réalisés sur une durée de 6 mois et ont permis en combinant les résultats de laboratoire et d’audit de proposer un protocole réalisable par l’industriel pour :
- Suivre sa production à toutes les étapes, à savoir de la réception des matières premières, au contrôle de l’air et des surfaces des ateliers, jusqu’au stockage des produits finis. Ce suivi est réalisé grâce à des outils de prélèvements simples permettant au client d’être autonome dans sa démarche.
- Mettre en place des mesures préventives avant l’embarquement de marchandises sur le navire.
- Réduire significativement l’arrivée de produits contaminés en Europe.
Le bénéfice de la mise en place des solutions préventives a dans ce cas un triple intérêt :
- Réduire les pertes financières liées à la fabrication et le transport de produits qui sont finalement détruit une fois arrivée à destination.
- Eviter les problèmes d’image pour le fabricant et le distributeur et supprimer cette cause d’insatisfaction chez les consommateurs.
- Réduire les risques grâce à la diminution de l’emploi de substances toxiques et aller au-delà des normes en vigueur puisque le fumarate de diméthyle n’est plus intégré dans les produits finis.
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